Ministre de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l'Innovation

Éducation: Réformes du système de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation

Trois semaines après la présentation de la feuille de route du gouvernement de la transition par le Premier Ministre, Mohamed Beavogui et l’assignation des objectifs sectoriels à chaque département, la ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation s’active dans la mise en route des réformes pour l’atteinte des objectifs de son département. Dr Diaka Sidibé entend dérouler une stratégie de réformes en adéquation avec les objectifs assignés à son département.

“Vous n’êtes pas sans savoir que le système éducatif en général est une préoccupation majeure. Le diagnostic est clair et frappant: notre système de l’enseignement supérieur a besoin de faire peau neuve, tant sur le volet adéquation “formation-emploi” que sur le volet infrastructurel” soutient Dr Diaka Sidibé. Elle estime qu’il est important en ce qui concerne la recherche scientifique en général, de mettre en place une stratégie nationale axée sur les préoccupations du secteur public, du secteur privé, mais aussi des collectivités locales: “Ces réformes que nous allons engager porteront sur quatre volets principaux  à savoir : la gouvernance, l’enseignement supérieur dans son entièreté, la recherche scientifique et l’innovation, mais également le Partenariat Public-Privé” 

Les Grandes Innovations

En termes d’innovations et conformément aux orientations du Chef de l’État, le président de la transition, Chef suprême des armées, Colonel Mamadi Doumbouya, la ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation a annoncé une série de mesures administratives et structurelles pour la modernisation du système de l’enseignement supérieur en Guinée  “Nous allons mettre en place au cours de cette transition, des espaces numériques de travail dans les institutions d’enseignement supérieur afin de dématérialiser l’enseignement et le cursus de l’étudiant. Nous allons également transiter vers les bibliothèques numériques avec les technologies de l’information et de la communication (TIC), une étape importante dans la qualification de la formation, de la recherche ou encore dans le cadre de l’innovation technologique. Nous allons également mettre en place un programme d’alternance école-emploi, afin de faciliter l’insertion socioprofessionnelle de nos étudiants, mais également au titre de la gouvernance au niveau du département et de nos services déconcentrés, la dématérialisation du système; la modernisation de l’administration par la mise en place de plateformes de gestion de courriers et de gestion des enseignements pour ne citer que cela” a égrené la ministre.

Elle soutient que cette dynamique concerne également la dématérialisation du processus d’attribution des bourses de recherche pour la formation des formateurs qui est un aspect très important sans occulter le statut de l’étudiant-entrepreneur, etc…

Les objectifs des réformes

La cheffe du département de l’enseignement supérieur qui fait montre de détermination dans la conduite de ces réformes se montre optimiste quant aux résultats attendus: « Au terme des réformes, notre système d’enseignement supérieur sera doté d’un programme de qualité répondant aux besoins du marché de l’emploi. Il faudrait que nos centres de recherche à l’issue de ce processus soient opérationnels; que la formation des formateurs soit un levier pour le développement de l’enseignement supérieur mais également que la recherche scientifique puisse répondre aux exigences de nos collectivités, mais surtout du pays en général et que les diplômes délivrés par nos services soient sécurisés”.

Situation de la mise à la retraite des cadres au sein du département de l’enseignement supérieur

L’ambitieux projet de rajeunissement et de modernisation de l’administration touche également l’enseignement supérieur. Sur la question, la ministre opte pour une réforme en douceur “Nous avons près de 300 et quelques cadres qui vont à la retraite. Parmi eux, il y’a certainement ceux-là qui peuvent encore intervenir dans l’enseignement ou au niveau de la recherche. Nous avons donc entamé un processus avec la fonction publique pour voir comment nous pouvons toujours les mettre à contribution afin que notre système ne soit pas dépourvu de toutes les ressources qualifiées parce que vous n’êtes pas sans savoir que pratiquement 80 % des enseignants relevant du système éducatif sont très jeunes et ne sont pas détenteurs d’un doctorat. Il est donc important que cette transition vers la qualification se fasse en douceur. Le président de la transition, son excellence, Colonel Mamadi Doumbouya nous a fait confiance, nous ne mériterons cette confiance que lorsque nous nous mettons à l’œuvre pour atteindre les objectifs qui nous ont été assignés. Pour cela, il faut beaucoup de détermination, beaucoup de volonté et avoir de la stratégie mais également avoir beaucoup de moyens” a conclu la Ministre.

Direction de la Communication et de l’information de la Présidence de la République de Guinée-DC

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Rencontre Guinée Mali

Ce lundi 17 janvier 2022 une délégation de la République du Mali a effectué une visite de travail et d’amitié en République de Guinée. La délégation est conduite par Monsieur Abdoulaye Diop, ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, et composée de trois autres ministres et d’acteurs du secteur privé malien.

La délégation a eu une première rencontre avec le Président de la transition de Guinée, le Colonel Mamadi Doumbouya, Chef de l’Etat, Chef suprême des armées.

Après avoir serré les mains des émissaires maliens, le Président du CNRD a fait observer une minute de silence en la mémoire de l’ancien Président Malien, Ibrahim Boubacar Keita, décédé récemment.
Le Colonel Mamadi Doumbouya a rappelé la position des Guinéens envers leurs voisins et frères du Mali: « Je témoigne qu’il y’a des liens très forts entre la Guinée et le Mali. Tout ce que nous pouvons faire pour votre pays nous le ferons. Et nous assumons notre amitié. Le territoire guinéen, c’est le territoire malien. Nous sommes liés par l’histoire, la culture et d’autres facteurs: Depuis 2012 nous avons des hommes dans le Nord-Mali. Le président Goita est un ami. Nous nous sommes connus avant le pouvoir. Notre amitié envers les Maliens est sincère. Nous serons avec vous. Les amis c’est dans les moments difficiles qu’on les connaît. Vous êtes les premiers et les seuls à être reçus dans cette salle du conseil des ministres. Sans démagogie tout ce que nous pouvons faire nous le ferons ».

Avant d’ouvrir les travaux de consultation entre les deux parties, malienne et guinéenne, le Président de la transition a insisté sur le sérieux que chacun doit accorder à ces travaux et a précisé que la délégation malienne peut, s’il elle le désire, rester plus longtemps en terre africaine de Guinée: « Que Dieu nous aide à sortir de cette transition pour le bonheur de nos peuples », a conclut le Colonel Mamadi Doumbouya. Il a demandé au Ministre Secrétaire Général de la Présidence de conduire le reste des travaux.

Pour sa part, le Colonel Amara Camara a recueilli les témoignages et propositions de la délégation malienne:

Ministre malien des affaires étrangères et de la coopération internationale: « au sujet des mots que vient de dire le Président de la transition de Guinée, je voulais exprimer toute notre reconnaissance pour la solidarité. Nous ne l’oublierons jamais. Ce n’est pas une surprise. Le geste montre que nos prédécesseurs peuvent être fiers de notre génération. Nous avons des destins et des défis communs. Cette délégation vient surtout pour une mission de remerciement. La Guinée et le Mali doivent travailler à construire un partenariat durable. La qualité des relations politiques est largement au dessus des autres types de relations (économiques et commerciales). Nous devons œuvrer à renforcer les liens entre nos deux peuples. Notre pays, le Mali, traverse des moments difficiles. Mais votre soutien représente beaucoup à nos yeux.
Je voulais, avant de passer la parole aux autres membres de la délégation, vous dire que nous avons amené quelques copies des assises nationales. La Guinée prépare le même type d’exercice, du coup nous vous laissons des copies.
Pour la rencontre de ce matin il est important de se pencher sur des questions comme les routes, les relations commerciales. Nous devons faire des efforts pour explorer des pistes de solution au sujet de la coopération entre les deux pays.

Le Ministre malien de l’administration du territoire a, pour sa part, insisté sur la métaphore biologique selon laquelle la Guinée et le Mali sont deux poumons dans même corps: « En août 2021 a eu lieu la dernière séance de matérialisation des frontières (la délimitation). Il y a des avancées. La méthode expérimentée c’est l’organisation de rencontres périodiques entre les gouverneurs, de part et d’autre de la frontière. Maintenant il y a lieu de renforcer les relations commerciales entre les deux parties.

Ministre transport et infrastructures : « Le communiqué du CNRD a sauvé le peuple malien. Avec les sanctions la situation est compliquée. Nos marchandises transitent par 7 ports du continent. Le Mali va renforcer le partenariat avec Conakry pour intensifier les échanges. Le trafic et le fret sont très importants. Et la Guinée est une sœur qui pourrait nous aider dans leur gestion. En 2018 il y a eu des missions en Guinée. Les ministres en charge des transports des deux pays devaient entériner les décisions. Ça ne s’est pas fait. Mais nous pouvons relancer ce cadre de dialogue.

Ministre économie et finances: « Notre pays est en difficulté. Les sanctions ont des impacts et coupent l’approvisionnement du pays. Le Mali est un pays d’importation. Votre appel de nous secourir tombe à pic. Nous allons juste affiner quelques détails. Bamako est proche de Conakry. C’est un avantage à capitaliser pour améliorer les échanges. Par exemple, le Mali veut accroître la capacité de stockage de son hydrocarbure à Kankan. Ensuite, Il y a des missions et commissions mixtes entre les deux pays. Il faut travailler sur plusieurs axes comme l’interconnexion des banques centrales des deux nations.
Ministre des mines de l’énergie et de l’eau: « On ne cessera jamais de vous dire merci. J’espère qu’on poursuivra les échanges. Il y a un cadre important : l’OMVS. Le Sénégal et la Mauritanie ont le gaz en commun. Le Mali et la Guinée peuvent faire pareil. Beaucoup d’échanges sont en cours. L’énergie en fait partie. Le barrage de Fomi va permettre de travailler considérablement sur la coopération électrique. D’autres points aussi pour l’irrigation agricole.

Secteur privé :

Président de la chambre de commerce et d’industrie du Mali: « La Guinée est plus attractive que les autres corridors. Le Mali importe beaucoup mais peu de produits passent par la Guinée. Sûrement à cause de l’état des routes. Dans l’urgence les marchandises maliennes disponibles peuvent être acheminées. Mais nous travaillons à ce que nos bateaux qui importent soient orientés vers le port de Conakry.
Le conseil malien des chargeurs: « quand on arrive en Guinée on sent qu’on est chez nous. Ma préoccupation c’est Comment faire vivre les corridors? Nos recommandations portent sur la franchise des surestaries, le retard de traitement aux douanes, des tracasseries au niveau du corridor. Ce sont des problèmes surmontables et on doit travailler dans ce sens ».
Le conseil malien des transporteurs : « nous allons intensifier nos activités sur le corridor guinéen. Le problème c’est la route. Mais des efforts sont en cours pour trouver des aires de stationnement et améliorer l’état de la route ».

Au terme de cet exercice de recueil des préoccupations de la délégation malienne, des commissions mixtes ont été formées pour permettre à chaque ministre malien de travailler avec son homologue guinéen et des techniciens pour avancer sur les différents points à l’ordre du jour.

Direction de la communication et de l’information

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DÉCORATION DE PLUSIEURS MILITAIRES

Vendredi 7 Janvier 2022, le Chef de l’Etat a décoré plusieurs dizaines d’éléments de forces armées guinéennes. La cérémonie s’est déroulée dans l’enceinte du Palais Mohamed 5, en présence de plusieurs hauts responsables de la grande muette.

C’est à 11h que le Président de la transition, Chef suprême des armées, est arrivé sur les lieux. Après avoir passé en revue la troupe, le cérémonial a débuté par une introduction d’usage du Directeur général de la communication et l’information.

Puis le grand chancelier des ordres nationaux a donné lecture de certains décrets élevant plusieurs dizaines d’officiers, de sous officiers, d’hommes de rangs et de civils à des titres importants dans le protocole général.

Outre le titre honorifique de Commandeur de l’ordre national du mérite, beaucoup d’autres décorations, comme la Médaille d’Argent pour des hommes de rangs, ont été accordés aux bénéficiaires. Dans l’ensemble, ils sont décorés pour leur bravoure et le rôle d’avant-garde joué le 5 septembre 2021 lors de la prise du pouvoir par le comité national du rassemblement pour le développement. Faut-il rappeler que 24 braves hommes appartenant aux forces de défense et de sécurité sont tombés ce jour.

Avant la clôture, le commandement militaire a annoncé qu’une commission se rendra dans les familles des bénéficiaires pour remettre les médailles aux proches.

Direction de la communication et de l’information